1er partie : voir les prévisions précédentes
Tendances du 31 mars : 50.96N et 1.72E à l'eau mais à surveillerTendances du 1 avril : 50.94N 1.76E SANGATTE
Tendances du 2 avril à H-12 : 50.93N 1.71E ESCALLES - CAP BLANC NEZ
Ces trois prévisions renseignent sur le glissement général des vents. Mais rien n'est certain,
Dans le cas de la radiosonde du 3 avril, la question était de savoir si elle tomberait à l'eau ou pas ?
La décision à prendre est aussi de dire s'il faut déclencher une recherche ou pas ?
Ces considérations peuvent se tenir, si un lac ou un massif montagneux est dans la zone de chute.
2éme partie : enregistrer la trajectoire
Quelle est la position du point de chute (au sol) ou du dernier point connu ?
Changement de carte : IGN au 1/25000
La position du dernier point connu est au dessus des dunes de sable, et le point d'impact devrait se situer sur la plage.
Mais il s’avère qu'un décalage existe entre la trajectoire récupérée et la trajectoire réelle. Cela dépend en grande partie du RINEX utilisé. Il est parfois utile de retracer la trajectoire avec les données recueillies et le tout dernier RINEX disponible (post process). La précision est souvent meilleure.
Par exemple dans le cas du 3 avril, le point d'impact réel est situé dans le cercle vert, ci dessus.
Le post process avec le tout dernier RINEX n'a pas été fait.
Dans un terrain normal comme un champ, il n'y a pas d'intérêt à se poser ces questions. Mais ici la question avant de partir récupérer la radiosonde est de savoir si :
--- chute dans la mer effective.
--- chute sur le sable mouillé
--- chute dans les dunes de sable
--- chute dans la végétation des dunes
--- chute dans les jardins ou les habitations.
3éme partie : la position du dernier point connu (DP2) est rentrée dans le GPS du véhicule
La radiosonde est posée depuis un certain temps, dans notre cas vers 4h30. Cet horaire n'a pas été relevé mais il est disponible à partir d'un post process. Départ vers le lieu à 6h15. Arrivée vers 6h30.
La radiosonde émet et il est facile de surveiller la force du signal en approchant du point d'impact.
Le véhicule est garé à côté de l'entrée des dunes à la barrière près d'un fort. Voir carte ci-dessus.
4éme partie : approche avec la gonio et le récepteur sur la fréquence et un autre en harmonique 2.
Cheminement facile sur des plaques de béton. A droite et à gauche, la végétation et au fond les dunes.
Mais la facilité ne va pas durer, la gonio indique une zone dans la végétation difficile d'accès. Il faut contourner des obstacles pour progresser sur le GR120. Voir carte ci-dessus.
Le chemin GR120 se trouve en haut à droite (borne géodésique BN) et va vers le centre de la vue satellite.
La gonio donne un maximum de signal sans antenne et la position par l' harmonique 2 (809.600 MHz USB)
est très précise. La radiosonde est localisée en visuel. Attention, la vue satellite est toujours "trompeuse" et ne rend pas compte des difficultés du terrain : dénivelé, végétation dense, barrières, habitations proches...
Le parachute blanc est souvent visible ou bien la LED verte de la RS92SGP. La situation parait simple sur cette vue satellite, mais il ne suffit pas de se baisser pour ramasser la radiosonde !
Sur la vue ci-dessus, le parachute avec beaucoup de latex résiduel, la ficelle qui traverse le chemin GR120 a une hauteur de 3 mètres environ au dessus de nos têtes, mais le boitier n'est pas visible !
5éme partie : dénicher le boitier RS92SGP
Il est clair que le boitier va se nicher dans des endroits impossibles et inimaginables alors qu'il y a tant de place à côté ! Voyez sur cette photo, la végétation de la dune. Ce sont des buissons d'épines très rigides et impénétrables ! C'est partout pareil et en dessous il y a des trous ou des cratères !
Sur la droite la ficelle et le boitier au milieu des épines de plus de 2 mètres de haut. Même au premier plan de la photo, ce sont des épines !
Trois quart d'heure pour parcourir 10 à 15 mètres de ficelle en cherchant le meilleur passage : il n'y en a pas !
Retour vers 7h45 et arrêt de l'émission à 9h00.
Position GPS relevée : 50° 57' 19.62'' N et 1° 47' 26.52''E. ou 50.955450N et 1.79070E.
Examen de la trajectoire au moment de l'éclatement : 26168 mètres.
La prévision avait été faite avec les bons paramètres : 26000 mètres pour le burst, 300 m/mn en montée
(5 m/s) et 250 m/mn en descente. Vitesse de 3,3 m/s au final et parachute ouvert à 80%.
Au retour désinfection à l'alcool 90° des nombreuses griffes, piqures diverses et morceaux d'épines dans la peau ! Et il y a tant de place à côté ! Mais la mer était très proche... La radiosonde de Herstmonceux a fait un passage dans la région, elle ne fait que passer. Vivement la prochaine, mais pas dans les dunes !
Contact : f6agv AT free.fr
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