Souvent la façon de procéder est de laisser tourner notre SONDEMONITOR la nuit pour capter la RS susceptible de se poser dans notre zone ou tout simplement par curiosité (ou pour en tirer quelques enseignements).
Alors au matin, ou juste après la fin du vol, et ça fait la seconde fois que je le constate, les dernières données sont incohérentes et même très surprenantes ! L' heure est - 2 , la pression est 1443 hPa, la température de 140000°C.....
Bref, il est difficile de récupérer les dernières données valables pour en déduire une prévision de point de chute !
La parade consiste mais ça prend du temps à fermer l'acquisition et à charger les bonnes données pour effectuer un "post process" ! Aller dans "load raw datas", valider l'écrasement des données présentes (qui sont fausses sur la fin) et ne pas oublier d'indiquer l'heure du vol (par exemple 0z) et de charger le fichier "rinex" qui correspond à celui que vous avez placé avant le vol. Le fichier "digital" comporte les indications avec le nom de la RS (par exemple : K3873158 pour celle de cette nuit 0z de Herstmonceux), vérifier que l'heure est bien celle du vol ( 0z et non 6z ).
Comme il y a eu un téléscopage des données, vous trouverez le fichier "perturbateur" au même horaire mais un peu moins gros (par exemple : K4514491 pour la RS de cette nuit 0z de Nottingham).
Le "post process" permet de séparer les données et de découvrir la bonne trajectoire et de relever les dernières indications qui servent à une prévision de point de chute :
faire un clic sur la trace et ouvrir une fenêtre "CURSOR DATA".
par exemple pour cette fin de vol ( DPC) :
altitude pression : 685 mètres
vitesse de descente : - 7,6 m/s ( normal : 3,5 m/s )
vitesse du vent : 4,6 m/s
direction du vent : 343°/N (d'où il vient) ---> 163°/N (où il va )
LAT et LON du dernier point valable (4 voyants verts) : 50.54324 N et 2.04468 E
Petit calcul : méthode du triangle
distance à parcourir = altitude x ( vitesse du vent / vitesse de descente )
d = 685 x 4,6 / 7,6 = 415 mètres
Ouvrir GOOGLE EARTH pour observer l'image du terrain ( attention cette image est à plat en 2D,
alors vous pouvez vous attendre à du relief en réalité !)
l'éclatement a eu lieu à 22839 mètres au lieu des 27000 mètres plus fréquents. Et conséquence, une distance parcourue sous parachute plus courte !
La vitesse de descente se termine à - 7,6 m/s alors étant plus rapide à chuter, la distance parcourue a été réduite également.
On constate souvent une perte des données après l'éclatement : c'est le cas.
Piqure de rappel : l'intérêt de constituer un groupe pour faire des échanges d'informations sur les RS qui tombent dans la zone Nord de Paris est très utile à tout point de vue. Chacun agit comme il le veut sur le terrain, mais il y a aussi une exploitation des données sur le vol, météo ou aérostation (ballon + parachute).
Pour les chasseurs de ces RS, l'indication des coordonnées du point d'impact serait indispensable pour améliorer les méthodes de prévisions de la fin du vol. Plusieurs méthodes sont connues :
le triangle, les vents avec READY dans les basses couches et peut-être avec des calculs avec des
équations issues des autres vols, et des logiciels à créer....
Pour conclure sur cette cohabitation de plusieurs radiosondes sur la même fréquence 404.200 MHz, cela ne dérange pas les relevés météo apparemment qui sont faits à la montée, mais pour nous qui observons la totalité du vol, la fin de vol est plus complexe à décortiquer !
Et ça prend du temps !
Merci pour vos commentaires, suggestions, participations ou lecture...
A tout hasard : un petit tour sur 50.539651N et 2.046459E elle y est ???
Amicalement 73 de Alain F6AGV
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